- Directions de Stabilisation
Il existe un certain nombre de directions privilégiées que le chien prend
pour se reposer en position couchée.
Malheureusement, pour le monde canin, cela a été totalement ignoré par les éleveurs,
car peut-être ce comportement à l'instinct délicat n'est pas assez grossièrement visible à des
yeux qui ne voient rien d'autre en leur chien .. qu'un chien ?
Qui pourrait alors donner une interprétation raisonnable et sensée de
ce comportement :
Le chien tourne autour de sa couche une ou deux fois, il effleure même en tournant
la couche de sa moustache, allonge le train avant, et au moment d'allonger le train arrière,
il "frétille" d'une partie bien précise de la queue.
Ce précis d'observation montre qu'il s'agit de toute la ligne nerveuse depuis le bout du museau,
jusqu'au bout du nerf caudal qui sont mis à contribution afin de trouver l'orientation
stabilisatrice maximale.
J'ai vu 2 chiens, en présence d'un compagnon âne avoir ce même comportement, à l'identique et s'aligner
tous les trois dans la même direction privilégiée.
Comment en déduire un aménagement aux conséquences très positives pour son chien ?
La réponse est finalement toute simple (voir "Vivre avec son chien", Hubert Belou-Chapelle - TOME 2).
- Points de Communication
On trouve aussi : Points de Communication, Points Sensoriels, Points Neuro-sensoriels, Compartiments ...
Répartis en zones sensorielles à la surface de la peau du chien et du poil.
- Inculcations
L'action d'inculquer consiste à activer un point sensoriel du chien pour la première fois.
C'est ce que fait la chienne-mère à chacun de ses chiots dès leur naissance par ses multiples léchages,
pressions ou grattages appliqués délicatement.
Lorsque pour la première fois on utilise un point de communication pour instinctiver un chien,
on se doit - comme le font les chiens entre eux - de vérifier son existence réactionnelle avant,
puis le cas échéant, d'inculquer le chien en ce point, c'est-à-dire d'activer la zone pour la rendre sensible.
L'intention que l'on porte à ce moment là dans la gestuelle, déclenche immédiatement le bon réflexe
chez le chien car l'association zone/séquence comportementale (ou Compartiment/Moeur)
est déjà présente de manière innée chez tous les chiens.
Par exemple lorsqu'on inculque un chien pour la première fois au "couché", on teste le point,
s'il n'y pas de réaction réflexe du chien pour ce point, alors on l'inculque ou réinculque
si le chien est déjà âgé (manipulation particulière), mais comme lors de cette manipulation on
y met toute l'intention voulue (intention, position, regard ...), le chien enregistre
directement et naturellement à son langage inné la bonne séquence réflexe "couché".
*Remarque* : Ce n'est pas vrai lorsqu'on demande la même chose au chien sans les points de communication.
Car dans ce cas il doit faire l'effort de comprendre ce que veut le maitre et
seuls les chiens déjà partiellement et naturellement inculqués par la mère
réussissent, d'où les rebuts multiples des méthodes de dressage non compartimentales
et les compressions du chien qui en résultent.
Le fait d'appuyer sur l'arrière-train pour le faire assoir, ou lui donner
une friandise pour lui faire adopter la position sont une idiotie sans nom, et
ces pratiques de s'auto-proclamer "naturelles" ?
Il n'existe pas d'état naturel où une chienne-mère inculque à son chiot le "assis" en
lui proposant une croquette !
- Instinctivation
C'est l'action d'instinctiver, c'est-à-dire faire appel aux instincts. Ainsi provoquer le
assis naturel chez le chien via le point adéquat provoque la génuflexion réflexe du chien,
MAIS suivant le contexte ou la position dominante du maitre (...) le chien peut refuser
de s'asseoir. On ne peut donc pas parler de simplement de réflexe sans risquer de cacher
toute l'activité cérébrale de chien. Cette question touche à la psychologie et est traitée
dans le Tome 2 de "Vivre avec son chien".
- Intrusion dans la meute de chiots
Il est primordial, sinon vital, de laisser la meute de chiots tranquille. Les intentions un peu
dingues qui poussent certains éleveurs ou propriétaires à s'approprier les chiots dès
leur naissance, ne laissent aucune chance à un développement des instincts obligatoirement
inculqués par la mère et qui formeront toute la capacité du futur chien à interagir.
Ne pas céder à la tentation de prendre les chiots, ni même d'interagir avec la meute
particulièrement pendant les temps d'intimité mère-chiot, est un devoir avisé.
Parfois un seul regard à la chienne mère en cours d'inculcation lui coupe son élan
et amenuise les chances du chiot, c'est dire la délicatesse et la haute responsabilité
des propriétaires possédant des chiots.
- Moeurs canines
Les moeurs canines sont dans leur définition sensiblement différentes des moeurs humaines par
le fait que le chien ne sais pas mentir.
Si le chien sait cacher partiellement ses moeurs il ne saurait falsifier la réalité.
Les moeurs canines sont donc l'ensemble des comportements réels, cachés ou bien visibles.
Et ces moeurs, dites canines en référence au "règne", font dans tous les cas référence au
chien à l'état naturel sans l'imprégnation de l'homme.
Il est souvent fait référence aux loups dans ce cas là, justement pour le côté intact des instincts
et cela était juste, il y a encore quelques dizaines d'années.
Mais malheureusement la réalité est que de nos jours, le loup "sauvage" ayant totalement disparu
- n'en déplaisent à certains rêveurs - l'aspect intégral des moeurs sauvages a lui aussi disparu.
- Ré-Inculcations
Il s'agit de réanimer l'instinct perdu ou abimé du chien par des manipulations spécifiques.
Il faut, dans premier un temps, savoir observer le chien pour qualifier le manque, et après avoir testé par
divers moyens et hypothèses, les élans supposés visés pas le réflexe absent, abimé
(ou le comportement névrotique), puis ré-inculquer
le chien pour qu'il retrouve l'élan considéré, et soigner ainsi le comportement.